lundi 22 septembre 2014

Mes aventures (mésaventures) à New York


Tout juste rentrée de New-York, et hop un petit article, rien que pour vous.  Elle est pas belle la vie ?

Connaissant la nature humaine, je sais d'avance que vous n'avez pas envie de lire à quel point ce voyage était merveilleux ni à quel point chacun des moments vécus était inoubliable.
Ce que vous voulez, bande d'ingrats, c'est connaître toutes les détails de mes galères. C'est votre jour de chance : votre vœux va être exaucé.

Non, messieurs-dames, Supernana n'est pas parfaite, et ses voyages non plus !



1ère galère : c-ki-ké malade pour son voyage à New-York ?

A J-4, numéro 1 n'a pas dormi de la nuit : 39,5 de fièvre, gémissant. La Supermaman qui sommeille en moi a donc passé la nuit avec son petit blotti dans ses bras.
Parfois, numéro 1 croyait bon d'expirer longuement dans mon visage, toute bouche ouverte, voir même de me tousser dessus. Quand ça me réveillait, je tournais délicatement son visage vers le mur, qui ne craignait pas les microbes lui.
Mais, il était trop tard, Supermicrobe avait déjà atteint mon organisme.
A J-3, j'ai commencé à avoir une toux sèche, nuit et jour.
A J-2, je suis allée voir Superdocteur qui m'a dit : vous avez une toux sèche, continuez à prendre votre sirop antitussif, c'est parfait. Ça fera 33 €. Ouahou, merci Docteur.
A J-1, j'avais plus de voix et mon mari René insultait le Doc ("y sert à rien" - "y coûte un bras" - "expert près de la Cour d'appel de mes..."). Bref.

Jour J : un petit réveil à 2h30 du mat', 2 heures de bagnole (il fait froid), 3 heures à l'aéroport (il fait froid puis chaud puis froid etc.), 8h d'avion (glaglagla), 1h de taco (pfff, chaud) et nous arrivons enfin à notre hôtel.
"Bon, René, je me fais une sieste d'une heure, et après ça ira mieux et on ira à Times Square".
A ce moment précis, je me dis que tout est une question d'optimisme : un p'tit dodo et après ça ira mieux.
2h30 plus tard, je me réveille, j'ai toujours pas de voix, ma toux n'est plus sèche mais grasse et je délaisse mon antitussif pour m'attaquer à un autre médoc : l'amoxycilline (vive l'automédication). Je m'enfile un Doliprane (parce que j'ai de la fièvre, sinon ce serait trop facile).
Je vous passe les détails de Times Square, car comme c'était un moment sympa, je risque de vous perdre.
Mais en rentrant à l'hôtel, mon Doc en a repris une petite louche.

A J+1, on avait un tour de bus en ville de prévu, avec un guide francophone. Je me suis levée en me disant "ah...ça va mieux". Quand René m'a surpris en train de me laver les cheveux et me faire un brushing (je vous en parlerai plus tard), il s'est également dit : "ah, elle va mieux". Erreur.
Même malade, il m'est inconcevable de sortir les cheveux qui ne sentent pas le shampooing.
Après 4h d'excursion, même la guide avait pitié de moi. Et moi, j'avais l'impression d'avaler des tessons de bouteille à chaque déglutition. Youhou !

Donc, c'est qui la veinarde qui est allée voir un médecin new-yorkais ?? C'est MOI, tiens !
C'est tout facile, il suffit d'aller à la pharmacie, de dire "I need to see a Doctor" et hop, un Doctor apparaît, t'ausculte, te dit que tu as une tonsillitis (une angine) et te file des médocs.
Je lui ai demandé pourquoi elle ne vérifiait pas si mon angine était bactérienne ou virale. Elle me répond que le test serait faussé, compte tenu du fait que j'avais pris des antibiotiques.
"Est-ce que "antibiotics" est un faux-ami ?" me dis-je.
Je lui affirme, en anglais of course : "ah bah non, j'ai pas pris d'antibiotics moi. J'ai juste pris de l'amoxycilline."
Et là, elle me rappelle que l'amoxycilline est un antibiotique. Ça m'a fait marrer, contrairement à René qui ne supporte pas ma manie de l'automédication. J'ai compris qu'il fallait que j'arrête sur le sujet à la tête qu'il a fait lorsque j'ai cru bon d'ajouter "c'est super parce que c'est exactement ce qu'il fallait que je prenne. J'ai eu bien fait de me tromper, tu vois !".


En tout cas, les américains, ils y vont pas avec le dos de la cuillère côté dosage. Alors qu'en France, on prescrit habituellement 600 mg/jour, j'ai eu le droit à 1750mg/jour. En 2 jours, c'était réglé. Pour la douleur, même combat, j'ai eu le droit à une bonne dose de codéine journalière.

(Mais bon, j'ai quand même dérouillé sévère. Et puis, c'était tellement pas gênant d'avoir une quinte de toux dans le Métro, pensez-vous.  J'avais un espace naturel autour de moi dans lequel personne n'osait s'aventurer, le truc pas vexant du tout.)


Quand tu termines ton RDV avec le doc, c'est pratique, parce que tu es déjà à la pharmacie. J'ai juste cru que j'allais péter un plomb avec l'attente. J'avais 2 boîtes de médocs à récupérer, et ça a pris 20 minutes. Nan mais je rêve. J'ai failli leur proposer d'aller les chercher dans leur réserve.
Sauf que, quelle mauvaise langue je suis, là-bas, c'est pas comme en France : ils te préparent tes boîtes à ton nom, avec le nombre de comprimés (ou de liquide pour le sirop codéiné) dont tu as besoin selon la durée de ton traitement. Au moins, y a pas de gâchis. Je trouve ça super.
Ce qui l'était moins, c'était la vendeuse qui mâchait son chewing-gum et répondait à ses sms pendant qu'elle te servait. J'ai failli lui dire : "ça va, ton job te plaît ?", mais elle me faisait un peu peur.

Tout ça (RDV + médocs) pour la modique somme de 170 dollars. Ma deuxième dépense du séjour, champaaaaaagne ! (pour la 1ère dépense, voir ci-après...).

Petite info utile si vous aussi vous tombez malade à l'étranger : avec la carte Gold (ou l'équivalent), le montant des frais qui n'est pas pris en charge par la sécu et la mutuelle sera pris en charge par l'assurance liée à cette carte.
Ce matin là, j'ai appelé l'assistance (numéro au dos de votre CB) pour ouvrir un dossier. Lorsque la sécu et la mutuelle m'auront adressé leur décompte de remboursement, je l'enverrai à l'assistance qui me remboursera le solde.

J'en ai appris des trucs. Ça valait le coup d'avoir une angine, non ?

2ème galère : c-ki-kapapri-lebonadaptateur ?

En me réveillant entre J et J+1 à 4h du mat', comme en plein jour, à cause du décalage horaire et de ma gorge pleine de morceaux de verre (métaphore), je suis allée surfer sur Internet pour taper quelques mots dans Google, du genre "angine & symptômes" ou "docteur & New York" ou "soulager & mal de gorge & je vais mourir". Tout à coup, je me suis dit "ouh la, plus que 7% de batterie, faut que je recharge mon portable now".
Et hop, je choppe l'adaptateur et le chargeur de l'Iphone. Au moment de brancher le tout, j'ai pris conscience qu'il était impossible de faire rentrer le truc dans cette satané prise électrique. Et merde...
Tout ça c'est la faute de cette angine qui m'a pollué le cerveau juste avant le départ, et qui m'a pas empêché de réagir au moment où j'ai pris le mauvais adaptateur dans les mains. En bonne gourdasse, j'avais pris l'adaptateur pour l'Ecosse...

Bien
Pas bien

Et hop, retour sur Google pour taper "adaptateur & New York & trouver". A part trouver des sites qui te disent de les acheter en France parce que ça coûte rien en France, que dans les aéroports c'est super cher et qu'à New York tu risques de pas en trouver alors que c'est si simple d'en trouver en France, j'ai rien appris, et de toute façon, il ne me restait plus que 2% de batterie donc c'était mort pour creuser les recherches.
5h du mat', je dors toujours pas (fichue toux grasse), et je décide d'aller tout à l'heure à la conciergerie pour demander où en trouver. Je dois quand même pas être la seule de la planète à oublier ou à me tromper d'adaptateur !!!
C'est comme ça que je me suis retrouvée à à 8h du mat', dans les rues de New-York, pour trouver un adaptateur soi-disant introuvable. Et j'ai trouvé, en 10 minutes, comme quoi rien n'est impossible. "I'm French, I have no voice because of cette putain de tonsillitis, et I'm looking for an adapter, because I want to lisser mes cheveux. I HATE MAFALDA, you understand ???"

Oui, Mesdames, vous avez bien lu : je voulais me lisser les cheveux. Parce que si mon lisseur n'était pas adapté au voltage US, celui de ma coiffeuse en revanche l'était. J'ai nommé la Rolls-Royce des lisseurs : le GHD Styler, dans sa trousse très compacte, idéale pour les voyages (traduction : le truc, il est E-NOR-ME).


Je pensais devoir me passer de lisseur pendant une semaine, et j'ai fini avec le meilleur de sa catégorie (ou, tout du moins, le plus cher). Et je kiffe ma coiffeuse, ma sauveuse. 

J'allais oublier, l'adaptateur m'a coûté un bras : 30 dollars (contre 3 € en France), parce qu'évidemment il ne vendait le truc qu'en lot, avec un adaptateur pour la France et un pour l'Angleterre.
Je pense que c'est un signe. Si les choses tournent mal côté boulot, je vais faire dans le négoce d'adaptateurs. J'en ai déjà 6 à la maison, le début de la gloire.

Belle journée shopping : 200 dollars pour un adaptateur et une visite chez le Doc. Youhou !
J'ai même pas pleuré quand j'ai trouvé un adaptateur à 5 dollars, dans un Gift Shop, l'avant dernier jour.

3ème galère : aïe-spique-in-glich-veri-ouelle


Fraîchement débarquée à l'aéroport, le flic me pose une première question. Je lui répond que je reste une semaine à New-York ("one week, Sir"). Sauf que sa question n'était pas "combien de temps voyagez-vous à New-York ?" mais "voyagez-vous seule ?".
J'ai remis ça sur le dos de ma tonsillitis. Il s'en foutait, il voulait juste savoir si le gars derrière moi, c'était René ou pas.

Voilà, c'est tout. Je me suis vachement améliorée en anglais, désolée de vous décevoir.


Finalement, tout s'est plutôt bien passé !












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