Après la tendance du "no poo", celle du "no poux"

Après 4 ans d'abstinence, j'ai chaussé mes baskets pour m'y remettre : je parle bien évidemment de la course à pied (c'est inquiétant, vous auriez déjà dû percuter quand j'ai parlé de baskets...). Après 45 min d'effort intense (traduction : j'ai ramé pour tenir 18 minutes), je suis rentrée à la maison et je me suis étirée. Je me sentais bien, la soirée s'annonçait pas mal. Erreur...


Tout a commencé quand, occupée à lire Le Monde dans mon canapé (traduction : je jouais à Candy Crush), j'ai entendu une voix du 1er étage qui m'interpellait "viens voir, numéro 1 a la tête qui le gratte et je crois avoir vu un truc qui bouge".
Là, mon monde s'est écroulé... parce que je savais que le truc qui bouge, c'était UN POU, et que s'il y avait un pou, y en avait sans doute un tas d'autres...

Il était 20h20 et j'ai senti que je pouvais d'ores et déjà oublier ma soirée sympa devant la téloche. J'ai donc immédiatement lancé la machine de guerre :

• étape 1 : je rechausse mes baskets et je file à la pharmacie au coin de la rue, car en passant devant en courant, j'ai cru voir qu'elle fermait à 20h30. Donc j'y fonce, pour être sure de chopper ma lotion " Cassetoisalepou". Ouh la, c'est normal d'avoir déjà des courbatures ? Je décide de marcher. Ah, quelqu'un me regarde. Hop là, je recours (qui n'a jamais fait ça !?)
• étape 2 : je déchante. J'ai dû passer à trop vive allure tout à l'heure et j'ai mal lu l'heure de fermeture (traduction : le sang ne montait plus au cerveau à cause de mon effort surhumain). Je reviens en marchant et en tapotant sur l'Iphone ces deux mots scientifiques : "poux" & "remède". Je vois que le vinaigre blanc, c'est efficace. Le problème, c'est que sur Internet, un coup on te dit qu'il faut absolument le diluer, un autre qu'il ne faut surtout pas, une autre fois il faut le faire chauffer, etc. 
• étape 3 : "c'était fermé et j'ai mal aux genoux, c'est normal ?"
• étape 4 : je sors le vinaigre blanc. Numéro 1, un peu perturbé par le fait qu'il y ait des bêtes qui le grattent dans ses beaux cheveux épais, se lève dès que je lui dis "tu viens mon bonhomme ? je vais te passer les cheveux au vinaigre blanc, pur et froid". ça alors, d’habitude je dois négocier pour le bain "d'accord, après je te met un petit DVD" (pas de commentaires les miss Dolto, un petit DVD de temps en temps, ça n'a jamais fait de mal à personne...)
• étape 5 : tout laver (les draps, les doudous, les serviettes, les écharpes, les blousons, etc.). Enfin...quand je dis tout laver, il faudrait plutôt dire : "faire un tas de linge, le descendre à la lingerie, lancer une machine, pleurer en se disant que le tas de linge représente au moins 6 machines, se gratter la tête en se disant "putain, je suis sûre qu'il y a un pou qui a fait le saut de l'ange pour squatter ma belle chevelure, bien longue, bien épaisse", s'imaginer le crâne rasé, tomber à genoux, la tête dans les mains (oui, je sais, j'aurai dû faire du théâtre). 
• étape 6 : j'essaie de me rappeler pourquoi je voulais des enfants. Pour bien profiter de mes week-ends en étant réveillée dès 8h du mat' ? Pour le développement des techniques de management, face aux caprices notamment ? Pour le perfectionnement de mes talents de négociatrice (si tu viens t'habiller maintenant, t'auras du choco) ?
• étape 7 : je cherche encore.
• etc. 

Parce que des étapes, il y en a 18 et que je vous vois déjà en train de vous gratter la tête à force de m'entendre parler de poux.

Toujours est-il que combattre ces trucs là, c'est un travail de titan. Notre machine à laver ne profitera pas de son 1er mai...

Pour finir, un petit conseil : n'achetez pas de tapis de course, beaucoup trop dangereux...