On a tous connu des matins comme ça, vous savez, des matins où rien ne va. J'en ai connu un récemment, qui bat les records.
J'ai déjà commencé par me lever à la bourre. Il faut dire que la veille au soir, alors que je m'étais promis juré craché de me coucher tôt, j'ai glandé, maté la télé, bouquiné, et finalement je me suis couchée à point d'heure. Alors quand le réveil a sonné, je peux vous dire que je n'ai pas sauté du lit instantanément... Mais bon, j'ai fini par me lever.
Et hop, dans la baignoire pour une p'tite douche. Tout se passait bien, je finissais ma nuit sous l'eau chaude qui m'enveloppait, hmmm... Sauf que d'un coup, le flexible se pète en deux (il devait être vieux, très vieux, une bonne vieille récup des anciens proprios qui ont eu l'immense bonté de nous le laisser, j'aurai dû me méfier !). Avec la pression, vous imaginez le truc, le flexible se barre dans tous les sens, comme s'il était devenu dingue, et voilà ma salle de bain inondée. Je finis ma douche comme je peux, légèrement irritée (en d'autres termes, vachement énervée), je m'enveloppe dans ma serviette toute humide et en sortant, je perds 5 minutes à tout essuyer (les 4 murs, le miroir, le sol, etc.), la serviette qui, serrée autour de mon buste, n'arrêtait pas de se faire la malle. Bref, tous les objets de la salle de bain s'étaient donné le mot pour être incontrôlables.
Inspirer...expirer...on se détend.Allez, courage, c'est juste une erreur de début de parcours. Passons donc à un moment de douceur : l'application de mon lait corporel. Il est stratégiquement positionné sur le rebord du lavabo de la salle de bain n°2, à côté du distributeur de savon. J'appuie une première fois sur la pompe distributrice du lait corporel. Hmmm...ça sent bon, ça rend mes jambes toutes douces. Allez, soyons fous, je me remets une petite couche. J'appuis donc une deuxième fois sur la pompe distributrice, j'applique. Tiens, c'est bizarre, ça colle à la peau, ça s'étale pas bien. "Et meeeeerde, j'ai pris du savon"... Deuxième passage sous la douche sans pommeau de douche, trop pratique...
Inspirer...expirer....Bon, faut que je m'active parce que c'est pas avec tous ces imprévus que je vais rattraper mon retard...Après quelques allers-retours entre le rez-de-chaussée et les étages de la maison (mon manteau, il est en haut, mon écharpe elle est en train de sécher dans la lingerie, mes chaussures qui vont bien avec cette jupe elles sont au sous-sol. Ah mince, j'ai oublié ma montre, je r'monte là-haut : le principe que tu t'es fixé en emménageant dans la maison à savoir "jamais je ne monte à l'étage avec mes chaussures", il faut savoir qu'à 8h22, tu t'assois dessus).
Après avoir répété 32 fois à numéro 1 le famous "dépêcheeeeee toiiiiiii", on est enfin prêts pour partir à l'école. Sauf que le châssis de la poussette de numéro 2 n'est pas là...Et hop, un ptit détour par le garage, histoire de perdre encore quelques précieuses minutes...Sauf qu'il pleut et que je ne sais pas du tout où est la protection de pluie. Je suis à deux doigts de craquer, là, sur le trottoir, mais j'ose pas, trop de témoins et j'ai ma fierté quand même.... Allez, c'est partiiiiii ! Il pleut mais si on fait vite, la pluie n'aura pas le temps de traverser le tissu du cosy.
Enfin à l'école...C'est souvent ce jour là que tu t'y reprends à 3 fois pour accrocher le bonnet, l'écharpe et le manteau sur le mini-porte manteau, qu'une fois que ça tient en équilibre, numéro 1 t'annonce qu'il a envie de faire pipi et numéro 2 se met à hurler dans le couloir de l'école pour te faire comprendre qu'elle aime pas la nacelle parce qu'elle ne voit que le même plafond depuis 3 mois. "Allez, bisou mon chéri, à tout à l'heure !!!".
Bon, ça c'est fait. Allez, Super Nana, on se laisse pas aller, t'as un rendez-vous médical dans 15 min. Il pleut des cordes, donc 2 solutions : soit tu trouves cette p***** de protection de pluie rapidos et tu te fais une marche rapide jusqu'au cabinet médical, soit tu prends la bagnole mais tu risques de te galérer pour trouver une place de stationnement. Je cherche pendant 30 secondes la protection, je la trouve pas. J'opte donc pour la deuxième solution.
C'est pas la solution idéale puisqu'elle implique de perdre un peu de temps au début : passer numéro 2 de la nacelle au cosy, retrouver les clés de la voiture, ouvrir le garage, installer le cosy, sortir la voiture, fermer le garage. Tout ça sous la pluie... S'il avait fait beau, j'en suis persuadée, la protection de pluie aurait été là, la perverse.
Je suis trempée. Je sanglote intérieurement. Je me ressaisis rapidement : en voiture, je vais y être en moins de 2 minutes. C'est exact. Sauf qu'une fois arrivée, je tourne pendant 10 minutes sans trouver de place. Soudain, je trouve une mini-place sur une moitié de trottoir qui pourrait faire l'affaire, même si elle m'oblige à monter dans l'herbe toute boueuse (je vous rappelle qu'il pleut). "Allez, je refais un ptit tour pour le délire et si je trouve rien, je me calerai là". Et là, y a une espèce de c**** qui me pique MA place... Je commence à pleurer de rage intérieurement, numéro 2 pleure extérieurement, ça raisonne dans la voiture, un délice. Après deux tours supplémentaires infructueux, j'élargis mon champ de recherche : je me gare près de la maison. Ça, c'est de l'efficacité...
Mais si devant chez nous, les places sont gratuites, la place que j'ai trouvée est payante, évidemment. C'est ce jour là que dans ton portefeuille, il ne reste que 2 pauvres pièces de 5 centimes... Manquerait plus que j'me tape un PV en plus... En retard de 10 min, tu optes pour l'unique solution : te garer, prier pour ne pas avoir de PV à ton retour, sortir le cosy en vitesse et courir, courir, couriiiiiiir.
Ce jour là, le praticien n'est pas en retard. Non, non, non. Il est toujours en retard, sauf aujourd'hui. Demain ça ira mieux, j'en suis sûre.
Je compatis! Sache que tu n'es pas seule! La loi de l'emmerdement maximum s'applique d'autant plus quand il pleut, quand t'as mal dormi ou quand t'as osé prendre 2 minutes pour toi le matin histoire de ne pas avoir l'air d'une folle. Pour peu que tu cumules les 3 et t'es foutue!
RépondreSupprimerMerci, je suis rassurée, enfin...je crois...
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